Les hormones agissent dans notre corps comme de véritables messagers…
Ce sont des substances chimiques fabriquées naturellement dans notre organisme par des cellules spéciales, les cellules endocrines. Une fois synthétisées, les hormones sont ensuite libérées dans le sang qui va leur permettre de circuler jusqu’à l’organe sur lequel elles doivent agir.
A quoi servent les hormones ?
Les hormones ont un véritable rôle de communication. Elles partent de la cellule endocrine qui les a fabriquées et, grâce au sang qui les véhicule, vont rejoindre l’organe cible auquel elles doivent transmettre leur message. Elles vont ainsi pouvoir modifier le comportement et le fonctionnement des différents organes, chaque hormone induisant des effets observables et/ou physiquement perceptibles.
Les hormones interviennent ainsi dans de nombreux processus comme notamment la digestion, mais aussi le rythme veille/éveil, la croissance ou encore la reproduction.
Mais finalement, si aujourd’hui les rôles de chaque hormone ont parfaitement été décrits individuellement, on commence seulement à prendre conscience de l’importance de l’équilibre entre toutes nos hormones afin de maintenir une harmonie vitale. Aussi, les hormones ne doivent plus être considérées de manière isolée les unes des autres mais dans leur globalité.
C’est l’équilibre entre l’insuline qui permet de stocker le sucre et le glucagon qui le libère pour l’utiliser qui sera en jeu dans la digestion.
C’est l’équilibre entre la mélatonine qui provoque l’endormissement et le cortisol qui induit l’éveil qui permettra d’avoir un repos de qualité.
C’est l’équilibre entre les hormones sexuelles oestrogènes, testostérone et progestérone qui assure un cycle menstruel apaisé ainsi que le bon fonctionnement de la reproduction et du développement sexuel.
D’où viennent nos hormones ?
Tout commence dans l’assiette. Puisque c’est la transformation des nutriments que nous ingérons grâce à l’alimentation qui va nous permettre de fabriquer correctement nos hormones.
Hippocrate fut d’ailleurs le premier à poser les bases de la médecine nutritionnelle en insistant sur l’importance de l’alimentation pour la santé.
On sait ainsi que les acides aminés comme la tyrosine ou le tryptophane, qu’on retrouve notamment dans les aliments riches en protéines (animale ou végétale), sont indispensables à la synthèse de nos hormones thyroïdiennes, de la dopamine, de l’adrénaline, de la sérotonine ou encore de la mélatonine.
Et qu’en est-il de nos hormones sexuelles ?
Ce que beaucoup ignore… c’est que tout part du cholestérol !
Alors qu’on le fuit depuis plusieurs décennies, qu’on le rend responsable de nombreuses maladies notamment au niveau cardio-vasculaire, et qu’on cherche à l’éradiquer de toutes les assiettes, le cholestérol est finalement le premier maillon de la chaîne des hormones dites stéroïdiennes auxquelles appartiennent nos si précieuses hormones sexuelles.
Si les aliments gras ultra-transformés sont effectivement à proscrire pour une alimentation saine, gardons ainsi en tête que les acides gras de bonne qualité (huiles végétales extraites à froid et non cuites, poissons gras riches en oméga 3, oeufs et produits laitiers) consommés avec modération sont de véritables alliés pour vivre en harmonie avec nos hormones.
Que deviennent nos hormones ?
Une fois leur mission accomplie, nos hormones sont éliminées par les reins et le foie qui sont nos 2 principaux émonctoires, c’est-à-dire nos organes destinés à l’élimination des déchets.
Les hormones fabriquées à partir d’acides aminés et de protéines sont solubles dans l’eau, elles peuvent donc être directement éliminées par les urines.
En revanche, les hormones issues du cholestérol doivent être transformées par le foie avant d’être éliminées. Cette étape, qu’on appelle la détoxification par le foie, est essentielle pour les hormones sexuelles car de son bon fonctionnement dépendra le risque, ou non, d’accumuler les dérivés toxiques de ces hormones.
Coup de projecteur sur les hormones sexuelles
Comme leur nom l’indique, ce sont les hormones sexuelles qui vont déterminer nos caractéristiques sexuelles.
Chez la femme, ce sont nos oestrogènes et notre progestérone qui sont à l’origine de notre féminité, de nos courbes et de nos humeurs parfois cycliques.
Mais ce qu’on ne sait pas toujours, c’est que nous avons également besoin de la testostérone. Elle joue un rôle clé pour préserver notre harmonie hormonale !
Les oestrogènes
Ce sont les hormones de la féminité par excellence.
Sécrétés en première partie du cycle menstruel, c’est-à-dire après les règles et jusqu’à la période d’ovulation, les oestrogènes ont un rôle clé dans la reproduction en permettant notamment à la muqueuse utérine de se gorger de sang pour se préparer à une éventuelle grossesse et en assurant une libido sur la période précédant l’ovulation.
La progestérone
Sécrétée en deuxième partie de cycle, la progestérone favorise la nidation de l’ovule s’il est fécondé, ainsi que sa nidation dans la muqueuse utérine. Elle possède ainsi un rôle crucial en assurant un environnement hormonal propice à un début de grossesse.
La testostérone
Il serait réducteur de cantonner la testostérone à son rôle de stimulation de la libido.
Ici encore, tout est question d’équilibre et on sait aujourd’hui que l’équilibre des oestrogènes avec la testostérone joue un rôle clé sur la fonction sexuelle évidemment, mais aussi sur la qualité de la peau, la fonction métabolique, les muscles ou encore le système cardio-vasculaire.
